Nowouel est passée à La Source comme partout ailleurs…
avec son cortège de petites bonheurs et parfois aussi d’excès
Mais les autorités locales veillaient sur notre sécurité et se sont efforcées de faire encore baisser le taux de délinquance, déjà exsangue, de notre quartier modèle.
On a bien noté quelques petites incivilités
Mais trois fois rien.
Du côté des excès, Noël 2013 n’a pas dérogé à la règle et les plus féministes de nos lectrices ne manqueront pas de réagir comme il se doit au cliché pris, soit disant par hasard, par notre stagiaire attitré, dans un domicile sourcien que la décence ne nous permet pas de préciser
Ceci dit, il semblerait que des incidents plus graves se soient déroulés en Sologne toute proche
Mais jusqu’aux prochaines élections départementales, qui devraient voir le mariage territorial d’une demi Source avec La Ferté, nous restons encore peu sensibles au sort de nos cousins fertesiens…
Mais au fait, de quoi Noël est-il le nom ?
La fête de Noël, dans son acception actuelle est en fait née en Angleterre au milieu du XIXème siècle. Bourgeoise par excellence, elle est progressivement devenue, en Europe occidentale, une véritable fête populaire.
Pour en arriver là, elle a composé avec forces mythes païens, barbares et finalement chrétiens.
En effet, bien avant l’apparition du christianisme, l’époque du solstice d’hiver était déjà une période charnière de l’année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, à la maternité, la procréation et l’astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations.
« Déesse-mère » symbolisant la fécondité, la Vénus de Lespugue date de 21 000 à 25 000 ans avant notre ère (Paléolithique)
Par exemple, dans l’antiquité romaine, la fin du mois de l’année est consacrée aux bacchanales et les fêtes s’achèvent, peu avant le solstice d’hiver (le 21 décembre dans notre calendrier actuel) en offrandes à la déesse de la santé, Strenia… celle-là même qui donnera son nom aux étrennes que pompiers, éboueurs, postiers, gardiens et quelques autres n’ont pas oublié de solliciter.
En tout cas c’est ce qu’affirment certaines sourciennes pour justifier les calendriers trônant dans leur cuisine…
Dans l’antiquité plus tardive, sous Aurélien (vers 270 de notre ère), le 25 décembre salue le « Sol invictus » (le soleil invaincu) qui reprend des éléments de la mythologie d’Apollon et du culte de Mithra, très populaire dans l’armée romaine. Cette même date était déjà commémorée dans plusieurs cultes mésopotamiens, beaucoup plus anciens encore.
La fête juive de Hanoucca, qui commémore la ré-inauguration du Temple de Jérusalem, profané par les Grecs anciens, a aussi été fixée au 25 du neuvième mois lunaires du calendrier hébraïques, tout proche du solstice d’hiver. C’est à l’occasion de cette fête que les enfants recevaient des… pièces de monnaie, ancêtres de nos cadeaux de Noël actuels ?
Hanoucca, la fête des lumières et des enfants
Au moyen age, Noël, encore imprégnée de ses origines païenne, c’était la fête des fous, le carnaval « no limit », à l’occasion de laquelle les rôles s’inversaient. Les hommes en femmes, les gueux en rois et les folles en reines, …
L’arbre de Noël est quant à lui issu de la tradition germano-nordique et devient notre « beau sapin » en Alsace au XVIème siècle.
Ici un « sapin de Noël » sourcien, revendication constante de Vélo+ pour notre quartier, toujours pas accordé par les bourgeois du centre ville et de l’agglo réunis
L’invention des boules de Noël restent l’objet de discorde entre historiens. Les uns en attribuant la paternité à un souffleur de verre allemand en 1847, les autres à un souffleur mosellan en 1858. Dans les deux cas, il s’agissait de remplacer les pommes (plus ou moins confites) qui décoraient traditionnellement les sapins.
Le père Noël nous vient enfin de St Nicolas, via l’Amérique et l’émigration hollandaise… une autre façon de lutter contre les anglais.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, ce père Noël était vilipendé par l’église catholique. Le clergé dijonnais le brule même en effigie devant les enfants du patronage en 1951 …
En décembre 1951, à Dijon, l’Église brûle l’homme à barbe blanche pour « usurpation et hérésie »
Pour l’anthropologue et ethnologue Claude Levy Strauss, le père Noël vient de l’au delà et relie le ciel et la terre. Il renvoie à la mythologie scandinave, au rite initiative du passage du divin au terrestre. Le cheval blanc est traditionnellement une figure du dieu Thor.
Une représentation récente et incertaine dudit dieu Thor
Le papier cadeau apparaît au début du XIXème siècle.
C’est donc l’Angleterre victorienne, la France Louis Philipparde et l’Allemagne de la restauration qui réinvente la fête au nom de la famille, de l’enfance et de la charité.
Son succès est probablement du à la facilité de la reproduire, en dehors de toute référence chrétienne dont elle est issue.
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, après Noël… la nouvelle année pointe son nez, comme le dit le philosophe belge bien connu en nous la souhaitant par avance