C’est en tout cas ce qui ressort de la triste aventure vécue par la CSF et les familles qu’elle avait invité à se réunir samedi dernier à l’Aselqo R. Rolland.
La CSF (confédération syndicale des Familles), association implantée de longue date à La Source, avait en effet prévu depuis plusieurs mois, d’organiser ce samedi en début d’après-midi une rencontre avec des parents sur le thème « dire oui dire non » … aux enfants.
Alors que la CFS avait reçu un accord dans le courant de l’été de la part de l’Aselqo Romain Rolland, pour l’organisation de son atelier dans une salle de réunion du centre, elle apprenait jeudi soir, que les clés de la salle de réunion ne lui seraient pas remises !
Aucun motif officiel, mais une hypothèse sérieuse : l’appellation de l’atelier de la CSF (« carrefour éducatif des parents ») aurait pu irriter le sourcilleux adjoint à la sécurité et à la réussite scolaire, qui promeut depuis quelques temps ses « carrefours des parents ».
A défaut d’autres explications officielles, puisque les responsables de la mairie joints par ceux de la CSF n’ont pas daigné préciser les motifs de cette position, on ne peut qu’être consterné de ce refus.
Le besoin d’appui aux familles est, à la Source comme dans de nombreux autres quartiers, une vraie nécessité.
Empêcher une association d’agir aux côtés des familles, avec l’appui d’institutions reconnues comme la Caisse d’Allocations Familiales, relève de la mesquinerie, voire de la bêtise, à moins qu’il s’agisse, mais on ne peut y croire, d’une volonté de la mairie s’assurer le monopole de l’intervention sociale auprès des familles au niveau du quartier.
Cela pourrait ressembler, à s’y méprendre, à ce qu’on appelle du « contrôle social ».
Seuls les régimes totalitaires croient pouvoir l’assurer.