C’est bien la question que peuvent se poser les résidents de la zone pavillonnaire du sud de La Source.
Samedi soir dernier, ce sont 2 voitures qui ont été incendiées sur les placettes de l’Orée de Sologne, et une troisième rue Claude Monet.
La République du Centre en a discrètement parlé dans son édition de mercredi, après avoir fait l’apologie de l’action de la police municipale qui aurait réussi à placer en fourrière 15 quads et scooters « bruyants » et « intempestifs ». La mobilisation des habitants de La Source (3600 signatures sur une pétition) a fini par produire des effets. Nous nous en réjouissons.
Et grâce à cela, entre autres, l’adjoint à la sécurité s’enorgueillit de ses admirables statistiques sur la délinquance en baisse de près de 80% sur La Source depuis … qu’il a pris les affaires en mains !!!
Il suffit d’ailleurs de résider à La Source pour avoir une certaine idée de la relativité des statistiques … surtout lorsqu’elles sont utilisées à des fins aussi partisanes.
Pour paraphraser un ministre de l’intérieur (récemment condamné dans une affaire angolaise) qui déclarait sans vergogne que « les promesses n’engagent que ceux qui les croient « , on peut vraiment penser que « les statistiques n’abusent que ceux qui les gobent » !
En revanche, la situation que nous vivons au quotidien à La Source peut inspirer quelques simples questions à l’adresse de nos élus si convaincus du bien fondé de leur politique :
- Et si justement votre politique exclusivement répressive n’était qu’une impasse ?
- Pourquoi avoir sacrifié, sur l’autel de l’idéologie, la police de proximité ?
- Pourquoi avoir ravagé, dans une volonté d’évidente main mise, le tissus associatif local, seul garant d’un maillage social utile au quartier ?
- Est-ce le prix que vous avez décidé de faire payer à un quartier qui ne vous a pas apporté ses suffrages aux dernières élections ?
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Allez, un peu d’humour pour finir.
Proposition au Président de l’Agglo : mettre à disposition de nos valeureux soldats du feu, des vélo+ de pompier … à La Source (quartier inapproprié, paraît-il).