Archives mensuelles : juin 2008

Lettre toujours ouverte à monsieur l’adjoint au maire pour le quartier de La Source

Monsieur l’adjoint au maire pour le quartier de La Source,

Nous n’ignorons pas la difficulté de l’exercice … d’écriture.

Surtout lorsqu’il s’agit de répondre à des questions que se posent vraiment les vrais gens de notre vrai quartier. Ces questions, vous pourrez les relire dans la lettre ouverte qui vous a été dédiée sur ce site et qui y figure toujours, quelques lignes plus bas.

Mais rassurez-vous, monsieur l’adjoint au maire, en plus d’être tolérants et d’humeur joyeuse, nous sommes opiniâtres et très patients à Openlasource.

Pour autant, vous ne pouvez ignorer que votre réponse est attendue avec un très grand intérêt.

Une réponse, quelle qu’elle soit vaut toujours mieux que pas de réponse du tout.

Votre silence pourrait être interprété comme un manque d’intérêt vis à vis des sourciens qui fréquentent maintenant régulièrement notre site.

Votre silence pourrait aussi laisser à penser que l’exubérance d’un autre de vos colistiers serait le seul discours audible de votre majorité municipale sur notre quartier.

On ne peut pas le croire.

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Journées portes ouvertes dans les venelles fermées

Ah qu’on est bien à l’abri derrière ses barreaux !

La municipalité a investi des milliers d’euros (combien ? ) pour acheter de hautes grilles bien solides et de robustes portails métalliques cadenassés, afin de …chasser les voleurs et écarter les dealers.

Eh oui, rappelez-vous, fermer ou « privatiser » les venelles ça devait avant tout permettre de chasser les importuns, les maraudeurs et les délinquants qui rodent dans notre quartier si malfamé.

Mais voilà, les venelles ont été fermées, certaines privatisées … et alors ? Quelle est l’évaluation objective de ces investissements ? Combien de vols dans les pavillons en 2006, combien en 2007 ? les trafics en tout genre que « favorisaient », pour certains, l’ombre des venelles, ont-ils disparus ? Où se font-ils désormais ? N’a-t-on pas simplement déplacé les problèmes, sans même chercher à les traiter ? Demandez aux travailleurs sociaux qui sont encore sur le terrain si les trafics ont vraiment diminué … ou au contraire …

Les résidents de l’Orée de Sologne semblent avoir bien compris qu’on ne traitait aucun de ces problèmes en faisant du « coup par coup » impulsif et émotionnel. Ils ont refusé lors de leur dernière assemblée la fermeture de 2 ou 3 venelles (privées) de l’Orée de Sologne, considérant que si certains riverains pouvaient effectivement subir des nuisances, il y avait d’autres solutions pour les prévenir et les éviter … que de déporter simplement les problèmes.

Dans la logique des « fermeurs de venelles », des « tout sécuritaire », des « recroquevilleurs sur eux-mêmes », c’est toute la Source, tout le quartier qu’il faudrait bientôt cloisonner, cadenasser, enfermer.

Tous les promeneurs du bord du lac de l’Orée de Sologne ne sont pas de paisibles familles. Il y a aussi quelques jeunes olibrius qui viennent régulièrement y faire pétarader leurs scooters plus ou moins débridés. Faut-il fermer le lac ? Le grillager ?

Tous les recoins de nos rues n’abritent pas seulement de paisibles amoureux. Il y a parfois de plus suspects passagers. Doit-on piéger nos coins de rue ?

Mais tout ceci est-il vraiment nouveau ?

Qui a, comme quelques animateurs de ce blog, un peu de recul, se souvient que déjà, bien avant qu’on se crispe de façon ahurissante sur les questions de sécurité, tout n’était pas « calme, luxe et volupté », ni à La Source à sa création, ni ailleurs. C’est le prix à payer pour vivre en société.

Apparemment certains riverains des venelles désormais interdites aux « étrangers » (aux venelles), semblent trouver plus d’inconvénients finalement à cet enfermement, que davantage en terme de sécurité.

Un mouvement de « libération des venelles » semble se dessiner. Si l’on en croit les photos prises par un de nos « reporters », les venelles se décadenassent de plus en plus, à l’initiative de certains de leurs riverains… et sans doute au grand dam des autres.

La guerre des venelles risque d’embraser notre quartier d’un moment à l’autre.

Messieurs de la municipalité, pouvez-vous vous interroger sur ce mouvement ? En faire l’analyse objective, afin de savoir si l’argent des citoyens, le notre, est effectivement bien investi.

Et pendant ce temps, les sans-papiers « ouvraient leur porte » place du Martroi, pour tenter de recueillir le soutien des orléanais.

Ouvrir les portes et les frontières, n’est-ce pas aussi un peu ouvrir son cœur ?

Bonne chance et bon courage à eux.

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Thomas Dutronc … pour de vrai

C’était vraiment un beau concert. C’était au Campo Santo.

Est-ce qu’il aurait pu avoir lieu à La Source ?

Pourquoi pas ? Nous le valons bien ! Au moins autant que les autres orléanais invités gratuitement Place de la république, rue de Bourgogne (Jazz Bourgogne) ou place Saint Pierre Empont (Place au Jazz).

N’y-a-t-il pas quelques 22.000 habitants à La Source !

Alors, pour aider nos élus peut-être en manque d’imagination, Openlasource lance un grand concours d’idée sur le thème : proposons les lieux pour organiser à La Source (Université comprise) au moins un concert en plein air, dans le cadre du festival de Jazz d’Orléans 2009 ?

Voici votre « défi », visiteurs de passage ou lecteurs assidus. A vos suggestions, et que la meilleure gagne et inspire nos élus !

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Thomas Dutronc enchante 10 000 fans à La Source

Les organisateurs du festival de jazz, sur pression de la Mairie, principal sponsor, ont décidé de profiter des infrastructures du quartier de La Source pour y déplacer une des têtes d’affiches de cette année : Thomas Dutronc.

Les associations locales ont relayé avec enthousiasme cette excellente idée.

La première partie a été assuré par des musiciens, amis de Thomas, et résidents du camp des gens du voyage en ce mois de juin. Le maire adjoint heureux instigateur de cette iniative a lancé le spectacle et été remercié par des tonnerres d’applaudissements.

Les habitants du quartier ont fêté cet évenement en dansant jusque tard dans la nuit. Qu’est ce que c’est bien de rentrer du spectacle à pieds chez soi !

Bon d’accord, openlasource « had a dream ». C’était pour rire … mais est ce vraiement inconcevable ?

Mr le Maire faîtes nous rêvez, au lieu de … nous faire peur !

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Lettre ouverte à monsieur l’adjoint au Maire pour le quartier de La Source

Monsieur l’adjoint au Maire,

En tant que membres ou proches du milieu associatif, nous avons été profondément choqués par le comportement pour le moins méprisant à l’égard d’une des principales associations du quartier, d’un élu de votre majorité lors de la réunion de l’AHLS, qui s’est tenu le mois dernier.

A l’époque nous avons surtout « entendu » dans votre silence la volonté de ne pas vouloir envenimer les choses, et cru y déceler votre désapprobation d’une attitude incompréhensible et inutilement agressive.

Mais votre silence dure.

Sans doute parce qu’aucune tribune ne vous a ouvert ses portes. Vous n’avez donc pas pu vous exprimer clairement sur ce sujet… pas plus que sur quelques autres qui préoccupent pourtant nos concitoyens Sourciens.

Pendant ce temps, un nouvel « exploit » du même conseiller municipal de votre majorité, décidément incontrôlable, a été confirmé. Il est effectivement intervenu de façon … « déterminée » auprès de commerçants du Centre commercial de La Bolière, pour leur « suggérer » de ne plus apporter leur soutien financier au journal l’Indien … étrange et inquiétante pression dont le caractère « démocratique » nous laisse sans voix !

Voici donc les questions pour lesquelles nous souhaiterions humblement pouvoir disposer de vos lumières :

Pensez-vous normal, respectable et/ou acceptable qu’un élu de la majorité municipale s’adresse avec un ton menaçant à des commerçants du quartier, au prétexte qu’ils insèrent des publicités dans  » L’indien » ?

Pensez-vous aller bientôt rassurer les commerçants de ce Centre commercial en attente du soutien de la ville ? Nous n’ignorons pas les interventions que vous avez déjà engagé vis à vis de ce Centre commercial, qu’il serait vraiment dommage de voir si rapidement compromises. Openlasource est prêt à relayer votre action dans ce domaine.

Nous avons par ailleurs reçu plusieurs échos relatifs à la réforme des critères de location pour les salles F. Pelicer. Vous ne pouvez pas ignorer que les augmentations de tarifs et les cautions exigées pourraient les rendre difficilement accessibles pour de nombreuses associations : vrai, faux, un peu vrai, totalement faux ? Pouvez vous nous en dire un peu plus, ou tout cela se fait-il dans votre dos sans que personne ne vous avertisse ?

Quelle action envisagez vous de mener pour garantir au Secours Populaire des locaux décents à un tarif compatible avec ses moyens, après son « départ » forcé programmé du 22 rue Adélaïde de Savoie ?

Pensez-vous intervenir auprès des responsables de l’Agglo afin que le dispositif vélo+ soit mis en oeuvre aussi sur votre quartier et à l’Université qui en fait partie ?

Enfin, que pensez vous de la décision des habitants de l’Orée IV qui se sont opposés à la fermeture des venelles de leur résidence (cf. l’article à ce sujet sur notre site). Cette décision doit-elle, selon vous, faire jurisprudence et clore le venimeux débat sur les venelles une bonne fois pour toutes ?

Quelques questions, donc, pour lesquelles votre avis est essentiel.

En vous adressant cette requête, Openlasource s’est senti bien proche de Talleyrand lorsqu’il déclarait « Je pardonne aux gens de n’être pas de mon avis, je ne leur pardonne pas de n’être pas du leur ».

Nous n’ignorons pas davantage que ce blog, comme tous ceux de la blogosphère orléanaise est régulièrement parcouru par le cabinet du maire d’Orléans qui ne manquera pas de vous le communiquer au cas où vous ne seriez pas encore un des déjà 120 fidèles visiteurs quotidiens d’Openlasource.

Merci donc de nous avoir consacré ces quelques instants d’attention.

Au fait, pour répondre, il vous suffit de cliquer sur commentaire.

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Mieux comprendre notre « banlieue » par Yves Bodard

Banlieues : Un peu d’histoire… ?

L’évocation du terme « banlieue » appelle aujourd’hui de façon quasi systématique un débat polémique. Qu’en était-il quand la banlieue s’est développée sous sa forme actuelle au lendemain de la guerre ? On constate en tout cas qu’en 1991, à l’Assemblée nationale, le débat sur une « crise » des banlieues fait rage, divisant l’hémicycle entre droite et gauche ; entre prévention et sécuritaire. Déjà !

Où se situe alors le problème des banlieues ? Depuis quand l’amalgame entre « banlieues » et « problème », ou même encore entre « banlieues » et « crise », s’est banalisé ?

Dans l’espace de l’imaginaire social, on exclut inconsciemment le cas des banlieues aisées bien qu’elles soient aussi localisées en périphérie des villes.

La stigmatisation problématique se limite aux banlieues populaires et tout le travail de « réparation », toutes les politiques sociales depuis ces trente dernières années se sont focalisées sur ces espaces de relégation que constituent les banlieues dites difficiles.

Définir la banlieue n’est plus aussi simple, qu’auparavant. Elle désignait autrefois la partie d’une agglomération urbaine extérieure aux limites administratives de la « ville-centre ».

Ainsi dès le début, la « banlieue » (le « lieu du ban ») est un mot négatif. Le ban est un territoire d’une lieue autour de la ville, soumis à l’autorité du suzerain. Il désigne rapidement le territoire de l’exclusion, de la relégation et de la marginalisation.

La « banlieue » serait donc un lieu mis au ban ; au ban de la ville, au ban de la société, au ban de la république.

De plus, le terme de banlieue s’alourdit de considérations péjoratives : depuis longtemps, la qualité de « banlieusard » est plus attribuée que revendiquée, et elle comporte une connotation de distance sociale autant que spatiale.

C’est pour cela aussi qu’en terme de réparation, la fluidité des moyens de communication entre le centre de la ville et les quartiers populaires excentrés constitue un axe fort de la politique de la ville.

Le quartier d’Orléans La Source par exemple sur lequel je travaille en qualité de travailleur social depuis presque 20 ans et dont la construction remonte aux années 1960 et qui est bâti autour d’un campus universitaire, d’un parc floral, d’une zone d’activité et d’une zone d’habitat pavillonnaire et social auxquels s’ajoutent quelques grands équipements médicaux, scolaires, culturels et sportifs ; en est un exemple caractéristique.

Si l’on ajoute l’éloignement du centre-ville situé à une bonne dizaine de kilomètres, on comprend aisément tout l’enjeu à la fois économique, politique de la construction du fameux « tram » pour désenclaver ce vaste ensemble bétonné de 25 000 habitants sans lequel Orléans ne serait pas la capitale régionale.

Aujourd’hui, on insiste sur les liens de dépendance avec le centre, notamment en matière d’emplois et d’activités.

Peu à peu, une nouvelle définition de la banlieue s’est imposée dans le langage courant, celle de territoires connaissant de graves difficultés économiques et sociales, caractérisées par l’action des politiques publiques.

À nouveau, le grand projet de ville sur le quartier de La Source qui n’a pas été accompagné par les habitants traduit bien tout l’empressement des élus à vouloir réparer des années d’abandon.

Mais on ne construit pas de la vie seulement en démolissant, il faut accompagner ces mutations, ces destructions, ces aménagements, de sens et de mots et sur cet aspect, on note un tel déficit que le fossé entre les habitants, les jeunes notamment de ces quartiers et les institutions se creusent inexorablement.

Néanmoins, il faut savoir que l’actuelle phase de misère sociale, et la clairvoyance avec laquelle on l’envisage, fait suite à une phase d’enthousiasme pour ces grands ensembles, modernes dans la période d’après guerre, qui constituent l’habitat des banlieues populaires. Au début des années 1970, habiter sur le quartier de La Source constituait « un honneur » et dans la nostalgie de nos anciens, il y faisait bon vivre…

Alors, comment expliquer cette évolution qui, depuis cinquante ans, tend vers une dégradation globale de la situation des banlieues françaises sans tomber dans les clichés et dans le misérabilisme ?

Pour ma part ; est ce la déformation professionnelle ou les histoires de vie que j’y ai nouées et que je livre sans langue de bois dans mon livre « Banlieues, de l’émeute à l’espoir » (regain de lecture), je considère les banlieues et plus particulièrement le quartier de la Source comme une richesse dans sa diversité humaine et comme un bassin de potentialité. Alors je ne comprends pas que l’on y diabolise ses habitants, ses jeunes, je ne comprends pas que toute la politique de la ville à Orléans s’élabore autour du sécuritaire et du contrôle social dont les arrêtés municipaux (couvre-feux pour les moins de treize ans, arrêtés anti-prostitution et anti-bivouac) en sont les témoignages les plus spectaculaires.

Les banlieues populaires sont à présent de plus en plus perçues comme des « zones » à l’abandon, détachées du reste de la société, comme des lieux de déperdition.

Le regard posé sur ces quartiers populaires oscille entre crainte et compassion et On compare aujourd’hui les « cités » de banlieues avec les « ghettos » américains.

Les nouveaux « experts » des problèmes urbains, relayés par les médias, diffusent et imposent une représentation des « problèmes sociaux » en terme d’inclus et d’exclus, de in et de out.

On n’écoute plus les acteurs de terrain et le secteur associatif immergé au cœur du quartier, ceux qui parcourent le bitume et travaillent inlassablement à retisser du lien social. On a confisqué la parole aux habitants et aux jeunes des quartiers et aujourd’hui on essaie de bâillonner ou de contrôler les travailleurs sociaux qui se situent à l’interface, c’est tellement plus facile de faire taire les grenouilles… Alors cette parole silencieuse, cette parole confisquée s’exprime dans la violence et on stigmatise la banlieue, et on boucle la boucle !

La banlieue serait alors plus que jamais le lieu mis au ban, le out par rapport au in.

La lutte contre la marginalisation urbaine est ainsi logiquement appréhendée à travers le prisme de la lutte contre l’exclusion. Cette mystification idéologique permet en définitive de mieux masquer la centralité de la lutte des classes et la forme concrète qu’elle prend dans la division de l’espace social et dans l’urbanisme.

Ces représentations misérabilistes dominantes ont permis de dissocier les problèmes que vivent aujourd’hui les « quartiers sensibles » de la détérioration des conditions d’existence de la classe ouvrière. Elles exacerbent le réflexe qui consiste à imputer aux caractéristiques des habitants de ces quartiers (« exclus », « marginaux », « inadaptés », « non intégrés »), la responsabilité des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. COUPABLES !

Le verdict est tombé ;

La contrepartie de ces discours dominants sur « les banlieues » est la dépolitisation des tensions observables dans les cités populaires : on invoque le problème des cohabitations « inter-communautaires », on pointe du doigt le « racisme populaire » à l’égard des étrangers, on parle même d’un « antisémitisme des banlieues » Ce qui conduit à vouloir faire la morale au peuple pour lui apprendre à être plus tolérant et moins arriéré culturellement.

La solution à ces problèmes est à présent toute trouvée : c’est le mot d’ordre de « mixité sociale » porté en étendard des politiques publiques locales. Ce mot d’ordre est agité telle une formule magique afin d’exorciser les vieux démons de la ségrégation sociale et urbaine. Mais derrière le discours, peu d’effets ou quelques effets de manches.

Tout ce discours permet évidemment de mettre de côté les causes structurelles de la dégradation des cités populaires et des conditions d’existence de ceux qui y vivent : le chômage de masse, la précarisation des contrats de travail, la disqualification sociale des jeunes sans qualification, le blocage des salaires, la discrimination à l’embauche et au logement des enfants d’immigrés maghrébins et africains, et la réduction drastique des dépenses publiques pour la construction des logements sociaux.

Intégration et insertion : Ah, quels concepts !

Si l’insertion consiste à faire sa place parmi les autres et à côté des autres, l’intégration insiste sur cette notion essentielle qu’il s’agit de faire une place acceptée et acceptable en cohésion avec les autres, ceux qui sont dans la place, bien installés et cela n’était pas gagné. Selon moi, l’intégration nécessite que les nantis, que les sceptiques soient capables d’accepter ceux qui dérangent dans leur périmètre social, tout près de leur espace vital et cela prendra du temps plus que mon mandat de travailleur social peut-être ne m’en donnera. Il ne suffit plus d’agir seulement auprès de ceux qui sont rejetés à la marge mais aussi et surtout auprès de ceux qui se la coulent douce, là en plein centre !

Pour le moment, pour ceux qui nous dirigent, l’important est de sécuriser et d’édifier une barrière ; et pourquoi pas dérouler les barbelés pour que chacun reste surtout bien à sa place.

Dans l’imaginaire du plus grand nombre, il est une évidence que toutes les « tares » de la société (pauvreté, chômage, délinquance, immigration, violence…) semblent se concentrer aujourd’hui dans des « zones » bien délimitées : les cités populaires de banlieue, territoires censés abrités les nouvelles « classes dangereuses » qui font la hantise des classes dominantes.

La focalisation opérée par les grands médias sur la visibilité des « immigrés » dans les cités, sur leur surreprésentation qui « pose problème », contribue à penser la banlieue comme un espace « en marge de la République », constitué de « zones de non-droit », nouveaux territoires du désordre social.

La politique de « mixité sociale » vient alors à point nommer pour tenter de disperser les « immigrés » et les répartir plus « équitablement » sur l’ensemble du territoire.

C’est en faisant un détour par l’histoire du peuplement des banlieues et par l’histoire de la politique du logement social que l’on pourra comprendre comment s’est construit dans le cours du temps le problème des « cités-ghettos ».

Pour citer Jean Pierre Rosenczveig, président emblématique du tribunal pour enfant de Bobigny qui a préfacé mon ouvrage et qui appelle les éducateurs de rue dont je livre les tribulations, mes tribulations : Les fantassins de la Républiques aux mains nues.

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Un premier otage libéré à La Source !

Et c’est une première victoire (symbolique ?) pour Openlasource : le collecteur de verres du parking ouest du lac de l’Orée de Sologne est enfin libéré, et peut à nouveau être approché par des voitures.

Dans un précédent article, nous interpelions la mairie sur la solitude de ce collecteur, bien seul depuis que les accès au parking étaient barrés par des défenses anti-chars, dont l’élégance n’aura échappé à personne. En moins de 15 jours, ils ont été enfin retirés.

Merci donc à nos élus pour leur action rapide et efficace. Ce qui prouve que … quand on veut, on peut !

Quelques détails pourraient encore être examinés par leurs bons soins, car, comme on le sait, c’est là que se cache le diable …

La couleur des barrières par exemple. Le rouge zébré blanc ne sied pas du tout à l’environnement dont les couleurs dominantes sont le vert et le bleu (du ciel en ce moment, du lac … parfois). Il doit bien exister au sein de la municipalité quelques esthètes qui n’ignorent rien de la complémentarité des couleurs sur la gamme chromatique, ou d’autres experts environnementaux préoccupés de la préservation durable des sites ?

Oh, les jolies couleurs !

Nous ne reviendrons pas davantage sur les stigmates qui demeurent bien visibles sur les panneaux de signalisation (voir l’article sur les fusillades à La Source). Un peu de mastic, deux doigts de couleur et le mal serait réparé, si l’achat de nouveau panneaux risque de profondément grever le budget de la ville consacré à notre quartier. A ce sujet, Openlasource et ses animateurs enquêtent pour savoir où sont passés les considérables investissements de la ville sur notre quartier (cf les commentaires de Romain sous l’article « Vélo+ à La Source »).

Conclusion, écrire dans Openlasource, ça marche, n’hésitez pas à y poster vos articles !

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La fête de la musique : un vrai succès populaire

La fête de la musique à Orléans a connu, cette année encore, un vrai succès populaire. Les foules, de tous âges, bigarrées, joyeuses, sympathiques, heureuses, déambulaient dans toutes les rues au gré des musiques, des ambiances, des mélodies, des trilles des uns, des rythmes des autres, …

Que du bonheur … au centre ville.

A La Source ?

Ouf, tout est calme

Photo prise avenue de la Bolière à 1h00 du matin.

Rassurez vous, il n’y a rien à voir, mais absolument rien.

Sans doute que ni la musique, ni la fête ne sont « sourço-compatibles », aux yeux des organisateurs des festivités musicales orléanaises.

Les nombreux animateurs d’Openlasource n’ont rien trouvé, mais sans doute ont-ils mal cherché.

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C’est loin d’être Fusillade tous les Week End, à La Source:

Au contraire même c’est très agréable le weekend.

J’aime bien le commencer par une ballade et quelques achats sur le marché. C’est à chaque fois le rappel des marchés de vacances, dans lequel on prend le temps de flâner, de se promener, en s’arrêtant devant chaque étale ou presque …

C’est le plaisir de rencontrer les amis, les collègues, les voisins mais aussi les anciens voisins qui gardent la nostalgie de cette ambiance amicale et détendue.

Les non Sourciens seraient surpris de constater le nombre d’anciens habitants, désormais exilés dans d’autres communes de l’agglomération ou même beaucoup plus loin, qui reviennent régulièrement retrouver l’ambiance sympathique de nos samedis matins de marché.

… et je n’évoquerai pas les « parisiens » qui investissent de plus en plus nos zones pavillonnaires pour disposer d’une « maison de campagne » à la fois proche de Paris et déjà en pleine nature et à deux pas des loisirs du weekend (golf, tennis, parc de loisir, parcours cyclistes, forêts solognotes, …).

Samedi dernier je suis parti acheter les légumes du déjeuner, je suis resté plus d’une heure, à papoter avec des amis rencontrés en chemin, à comparer les produits proposés sur les étales, … à gouter les fruits tendus par les vendeurs ambulants, …

Ma femme était prête à lancer les recherches quand je suis enfin rentré !

Il faut avouer que ces promenades sont aussi l’occasion de prendre les nouvelles du quartier, de « plaider » auprès de ses auditeurs les causes qui tiennent à cœur.

Les élus locaux (surtout notre sénateur et notre conseiller général, et de plus en plus les élus de la majorité municipale qui essayent de se faire connaitre ou reconnaitre dans un quartier qui ne leur est pas très favorable) ne s’y trompent pas qui sont régulièrement présents sur notre marché.

Mes sujets de prédilection actuels : les venelles qui doivent rester ouvertes pour conserver à notre quartier son indispensable convivialité , le conseiller général qui a bien doit à une heure de mairie comme son prédécesseur, le secours populaire qui craint d’être expulsé du local qu’il occupait jusqu’alors, les associations locales mal vues de la municipalité, parce qu’elles ont l’audace d’être simplement indépendantes, les points que ma fille perd à l’école alors que c’est moi qui ai oublié de signer le carnet, mes chatons qui viennent de naitre ….. bien de quoi occuper une heure et plus.

Et des sujets pour les articles à venir…

D’ailleurs, donnez moi votre avis, je le transmettrai samedi prochain sur le marché.

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Open La Source dans la Tribune d’Orléans

Après nos amis blogueurs attentifs et impertinents Fansolo, et Coté boulevard, la Tribune d’Orléans nous souhaite la bienvenue dans son édition de cette semaine. Merci à tous ceux qui manifestent un intérêt à notre quartier et à notre action pour en assurer la promotion.

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